Honteux. Une dictature. Inqualifiable. Et je ne sais pas pourquoi cela me surprend encore …
La manifestation à Benguela « Ne detruisez pas ma maison » n’a pas eu lieu. Elle s’est limitée à la lecture d’une déclaration. Alors que plusieurs militants étaient déjà à Graça pour commencer la protestation contre les démolitions et les expulsions forcées, Omunga a reculé et a annulé ce qui était tant attendu. Motif : un important dispositif de la Police d’Intervention Rapide (PIR) sur tout le parcours de la marche, « sirènes toute la journée, partout dans la ville, des chiens, des armes et des véhicules lourds » d’après un ami. Un état de siège pour une simple manifestation de citoyens qui allait avoir lieu de manières ordonnée et pacifique, en accord avec les consignes données par l’association ; menaces et intimidations de l’Etat à l’encontre de ceux qui oseraient exprimer leurs opinions concernant les agissements du gouvernement. Quelle autre interprétation possible ?
Mais ce ne fut pas l’unique raison qui devait annuler la manifestation. La veille, selon les informations qui nous arrivent de Benguela, les radios locales ont émit un communiqué du gouverneur Armando da Cruz Neto alertant que : « Le Gouvernement de la province de Benguela (GPB), dans le cadre des ses responsabilités de défense et maintien de l’ordre, de la tranquillité et de la paix sociale, utilisera les moyens autorisés par la Loi pour faire en sorte que cette manifestation soit annulée et déclare qu’elle ne se portera pas responsable des éventuels dégâts physiques et matériels qui peuvent arriver lors de l’exercice de la défense de cet ordre établi ». Citation du journal Apostolado. Le message était simple : où vous désistez ou vous prendrez des coups par la PIR, et nous, cela ne nous regarde plus. Un avertissement qui a ete transmis indirectement du moins à Jose Antonio Patrocinio de Omunga lors des rencontres précédant le jour de la marche par le commandement de la police et le gouverneur de la province.
E tout cela au nom « de la défense de l’ordre établit » Mais de quel ordre établit s’agit-il au juste ?
Celui du bazar total dans lequel toujours les mêmes continueront a décider ce qu’ils veulent quand ils le veulent comme si ce pays était le leur, et nous, locataires de leurs espaces ? Quand est-ce qu’ils vont arrêter cette paranoïa une fois pour toute : « qui n’est pas avec nous est contre nous ? » Quand est-ce qu’ils arrêteront de nous voir comme des rats, a qui ils pensent pouvoir donner et des coups de pieds pour nous faire dégager et des miettes de pains pour nous faire taire ?
Votre arrogance ne va pas durer toujours. Faisant la sourde oreille aux revendications du peuple qui devraient servir ( cette interdiction abusive de manifestation fut une parmi tant d’autres), nous allons continuer à respirer le meme air, à marcher dans les mêmes rues, à vivre dans le même pays. Et votre fantaisie de super-hommes continuera cote à cote avec nos desirs et projets qui echappent a votre contrôle car ils ne sont pas issus des couloirs « du Parti » ou du palais présidentiel. La conscience est libre et ainsi nous le sommes aussi tant que nous resterons dignes.
A l’association Omunga et tous ceux qui se sont déplacés à Benguela, je tire mon chapeau. Même si stratégiquement nous avons reculé, c’est la première fois depuis plusieurs années qu’une mobilisation de cette ampleur ait eu lieu avec autant de gens unis pour la même cause. J’espère que cette force ne s’arrêtera pas justement parce qu’Omunga n’a pas renoncer aux protestations et promet de revenir à la charge dans un nouveau contexte. C’est un signe de changement, enfin, en Angola. Et le pouvoir en a peur !
La manifestation à Benguela « Ne detruisez pas ma maison » n’a pas eu lieu. Elle s’est limitée à la lecture d’une déclaration. Alors que plusieurs militants étaient déjà à Graça pour commencer la protestation contre les démolitions et les expulsions forcées, Omunga a reculé et a annulé ce qui était tant attendu. Motif : un important dispositif de la Police d’Intervention Rapide (PIR) sur tout le parcours de la marche, « sirènes toute la journée, partout dans la ville, des chiens, des armes et des véhicules lourds » d’après un ami. Un état de siège pour une simple manifestation de citoyens qui allait avoir lieu de manières ordonnée et pacifique, en accord avec les consignes données par l’association ; menaces et intimidations de l’Etat à l’encontre de ceux qui oseraient exprimer leurs opinions concernant les agissements du gouvernement. Quelle autre interprétation possible ?
Mais ce ne fut pas l’unique raison qui devait annuler la manifestation. La veille, selon les informations qui nous arrivent de Benguela, les radios locales ont émit un communiqué du gouverneur Armando da Cruz Neto alertant que : « Le Gouvernement de la province de Benguela (GPB), dans le cadre des ses responsabilités de défense et maintien de l’ordre, de la tranquillité et de la paix sociale, utilisera les moyens autorisés par la Loi pour faire en sorte que cette manifestation soit annulée et déclare qu’elle ne se portera pas responsable des éventuels dégâts physiques et matériels qui peuvent arriver lors de l’exercice de la défense de cet ordre établi ». Citation du journal Apostolado. Le message était simple : où vous désistez ou vous prendrez des coups par la PIR, et nous, cela ne nous regarde plus. Un avertissement qui a ete transmis indirectement du moins à Jose Antonio Patrocinio de Omunga lors des rencontres précédant le jour de la marche par le commandement de la police et le gouverneur de la province.
E tout cela au nom « de la défense de l’ordre établit » Mais de quel ordre établit s’agit-il au juste ?
Celui du bazar total dans lequel toujours les mêmes continueront a décider ce qu’ils veulent quand ils le veulent comme si ce pays était le leur, et nous, locataires de leurs espaces ? Quand est-ce qu’ils vont arrêter cette paranoïa une fois pour toute : « qui n’est pas avec nous est contre nous ? » Quand est-ce qu’ils arrêteront de nous voir comme des rats, a qui ils pensent pouvoir donner et des coups de pieds pour nous faire dégager et des miettes de pains pour nous faire taire ?
Votre arrogance ne va pas durer toujours. Faisant la sourde oreille aux revendications du peuple qui devraient servir ( cette interdiction abusive de manifestation fut une parmi tant d’autres), nous allons continuer à respirer le meme air, à marcher dans les mêmes rues, à vivre dans le même pays. Et votre fantaisie de super-hommes continuera cote à cote avec nos desirs et projets qui echappent a votre contrôle car ils ne sont pas issus des couloirs « du Parti » ou du palais présidentiel. La conscience est libre et ainsi nous le sommes aussi tant que nous resterons dignes.
A l’association Omunga et tous ceux qui se sont déplacés à Benguela, je tire mon chapeau. Même si stratégiquement nous avons reculé, c’est la première fois depuis plusieurs années qu’une mobilisation de cette ampleur ait eu lieu avec autant de gens unis pour la même cause. J’espère que cette force ne s’arrêtera pas justement parce qu’Omunga n’a pas renoncer aux protestations et promet de revenir à la charge dans un nouveau contexte. C’est un signe de changement, enfin, en Angola. Et le pouvoir en a peur !