21/06/2010

FLORIBERT CHEBEYA (article de presse)

ARTICLE DE PRESSE

Dieudonné Bwelongo Kambilo stigmatise les abus et les violences pratiqués en R. D. Congo au sujet de l’assassinat de Floribert Chebeya, président de l'association des droits de l’homme (La voix des sans voix).
San Antonio, de son vrai nom Fredric Dard qui a beaucoup écrit de romans policiers à Paris et en argot, avait entièrement raison dans un livre intitulé « Panique au Zaïre » . Ce sont les signes du temps qui ne trompe pas, parce que les rapports publiés par la Radio Okapi, La voix des sans voix (VSV), l'Agence France de Presse, l’AZHADO, les ONG congolaises, peuvent se lire ces derniers jours comme un résumé de contradictions dans la politique étrangère congolaise de promotion de la démocratie et du respect des droits humains.
Plusieurs autorités politiques, militaires et policières de la RDC sont directement responsables et épinglées pour cet affreux assassinat de Floribert.
Il est du devoir des Congolais, de la communauté internationale y compris tous les pays sérieux du monde entier de rappeler à l’ordre et de sanctionner ces autorités impitoyables de la RDC, qui ne respectent pas leurs engagements en faveur des droits de l’homme. L’usage de la torture, les arrestations arbitraires et sans jugement, les mauvais traitements dans les cachots et en prison ainsi que des décès dans les centres de rééducation pénitentiaires en R D Congo sont légion.
Stigmatisé pour la pratique d’incarcération arbitraire et l’absence de liberté contre les partis politiques d’opposition ainsi que des ONG de défenses des droits de la personne humaine par le pouvoir congolais actuellement en place, les policiers et les militaires congolais doivent immédiatement cesser d’utiliser communément « des méthode de torture telles que les passages à tabac », l'irrespect des tutoiements et insultes, la privation de sommeil et l’isolement.
En RDC les autorités civiles contrôlent en général les forces de sécurités, les brutalités policières lors des manifestations politiques ont toujours entraîné en particulier dans la ville de Kinshasa une surpopulation pénale. Des cas de tortures et d’assassinats politiques ont régulièrement été commis par les forces de sécurité, principalement par la police.
Parmi les traitements cruels inhumains et dégradants en RDCo, sont mentionnés la suspension par les bras ou les jambes et l’emploi d’électrochocs. Ce genre de gouvernance est négatif, inacceptable, intolérable, et engendre une « colère majuscule » chez toute personne éprise de paix de justice et de démocratie, à l’aube du troisième millénaire.
Jouer au système de l’Etat policier n’a aucun sens pour les Congolais, qui ont déjà tant souffert de l’esclavagisme, du colonialisme, et de l’exploitation de l’homme par l’homme, et surtout de la dictature militaire sanguinaire.
Les affirmations du pouvoir congolais au sujet de l’assassinat de Floribert Chébéya, retrouvé sans vie dans sa voiture, sur la route de Matadi vers Mitendi, ne sont que des manœuvres dilatoires pour distraire l’opinion publique congolaise et internationale. « Quelle que que soit la durée de la nuit, le soleil finit toujours par apparaître » dit-on.
Cet assassinat n’est pas le premier ni le seul en RDC, il y en a eu plusieurs de ce genre qui se sont élucidés ces dernières années, par exemple ceux de Daniel Boteshi (député provincial), Serge Maheshe (journaliste), Frank Ngke et son épouse (journalistes), Bapua Mwamba (journaliste), Didadace Namujimbo (journaliste), Albert Ngezako (homme d’affaires)...
Que dire de nombreux responsables des ONG congolaises pacifistes du développement et de défense des droits de l’homme qui ont été forcés de se refugier en occident et ailleurs à cause de cette violence institutionnalisée en RDC ?
Est-il nuisible pour les responsables des associations des droits humains et pour les journalistes de dénoncer les méfaits et les bavures sur la place publique, aussi et surtout dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions ? Le temps est bon juge.
Dieudonné Bwelongo Kambilo
Citoyan du Monde
Militant de Droits de l’Homme
Fait au dortmund, le 15 juin 2010

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